Darling, la recette de l'amour

Hehehe, toujours dans la veine "je profite qu'Al est pas là pour écrire plein de trucs qu'il va tomber dans les pommes quand il va tomber dessus", on va parler un peu de Darling. Darling, c'est une des séries que je suis assidûment en ce moment (hyperbole), et qui a la propriété étrange de faire faire des syncopes à Allan quand il en lit 4 pages (euphémisme). Pourquoi? Ah, c'est une bonne question. Et je suis là pour y répondre. Manga de Yuki Yoshihara, auteur de Ai Suru Hito pour ses titres connus en France, la série est résolument josei (manga pour jeunes femmes) et à réserver à un public un peu averti. Résumé!!! RESUME Setsuko est une office lady tout à fait banale. Voui, enfin presque. Son père tient un bar de travesti et insiste pour qu'elle l'appelle "maman" sur son lieu de travail, lui et ses employés vivent à côté de chez elle et se mêlent de sa vie privée beaucoup plus que nécessaire. Et elle a un problème : elle est incapable de garder un petit ami. Tous les échecs ont la même explication. Setsuko est frigide. Complètement. Et tous ces garçons, rapidement, incapables de la combler, s'en vont. Tout cela change un jour où elle travaille comme remplaçante au bar de son père. Le docteur Tanabé, séduisant et brillant médecin, est venu, contrairement à son habitude, boire un verre dans ce même bar, traîné par des amis. C'est alors que Setsuko a un accident et se retrouve ébouillantée. Kyosuke Tanabe, en bon médecin, s'occupe de la soigner. Mais là, dans les toilettes du bar, alors qu'il lui retire son chemisier trempé (il la prend, rappelons le, pour un travesti)... eh oui, Setsuko ressent du désir pour l'irrésistible médecin. Dès lors, son esprit est occupé chaque seconde par le désir qu'elle éprouve pour Tanabe et elle ne rêve plus que de s'accaparer son coeur. Coup de chance, Tanabe est aussi le médecin de l'infirmerie de l'entreprise où travaille Setsuko. Dès lors, tous les moyens sont bons pour rendre visite au beau docteur. Elle n'est d'ailleurs pas la seule, puisque l'intégralité de l'effectif féminin de la société se bat pour les faveurs de Tanabé. Mais Setsuko gagne vite la bataille et devient très rapidement Madame Tanabé (avant même d'avoir échangé un baiser avec Kyosuke...). Commence alors une vie de couple inhabituelle et trépidante. Après un mois sans nuit de noces, Setsuko s'évanouissant au bout de deux minutes de câlins, s'ensuit un véritable marathon, Setsuko passant de la jeune femme frigide au monstre assoiffé de sexe. Et Kyosuke, par amour, supporte beauuucoup de choses. Entre autres, un gâteau d'anniversaire inhabituel, une campagne pro-love hotel, des remplacements au bar du papa, ou encore un collègue qui ne cherche qu'à tripoter son popotin (à lui). Vous l'aurez compris, les scènes de sexe, sans être du hentai, ne sont pas occultées de ce manga qui en fait, grosso modo, sa trame principale. Setsuko est complètement obsédée, et fait passer son mari par tout un tas de situations plus ou moins fantaisistes, selon les cas. Obsédée, complètement folle, carrément déjantée, elle est surtout très très très drôle, et à chaque fois que sa libido se réveille, elle passe en mode chibi, et devient une petite grosse à l'air assez effrayant, avant de sauter sur un Kyosuke selon les cas blasé, effrayé... et elle a beau être complètement épuisante, il l'adore, et elle le lui rend bien. Quant à Kyosuke.. j'ai beau chercher, je trouve pas le défaut. Beau, intelligent, attentionné, patient... nan vraiment, le mari idéal. Le genre qui existe pas en vrai (mais non mais non mon amour je plaisante). Ne nous leurrons pas. L'attrait de Darling n'est pas une trame complexe, des personnages aux personnalités subtiles ou que sais-je. C'est une comédie. Et dans ce sens, elle s'en sort relativement bien. C'est frais, rigolo, déjanté, parfois carrément hilarant, bref, un bon moment. Même si, à vrai dire, on se passerait des scènes trop sérieuses, ie sans gags, parce qu'au bout de 6 tomes, on a compris qu'ils étaient amoureux, et que les crises de couple se soldent toujours par des réconciliations (sur l'oreiller). Ceci dit, le manga aborde des problèmes que l'on rencontre bien souvent dans la vie de couple, avec légèreté et humour, et l'amour sans faille (malgré la folie permanente de leur foyer...) de Setsuko et Kyosuke en vient toujours à bout, pour le plus grand plaisir du lecteur qui ne pleurera pas devant ces péripéties. Notez que certaines sont plus intéressantes que d'autres, comme souvent dans ce genre de série où pratiquement chaque chapitre représente une nouvelle histoire. Et puis zut, on passe un bon moment, et c'est tout ce qu'on lui demande. Point de vue graphique, c'est shojo, personnages élancés, traits fins, étoiles, fleurs et autres décors remplaçant un vrai décor, mais généralement discret et efficace. Finalement, Darling, sans sa touche (enfin, plutôt son tas) d'humour et d'érotisme, ressemblerait en tout point à un shojo classique. Alors, maintenant, compris pourquoi je l'aime bien, ce manga? pour les scènes osées? tout de suite... Mais non. Il me fait bien marrer. Et puis quelque part, je dois ressembler un peu à Setsuko. Pourquoi il fait peur à Allan? peut-être parce qu'il a peur que je finisse par lui ressembler de plus en plus... xD DARLING, LA RECETTE DE L'AMOUR Darling wa nanamono ni tsuki par Yuki Yoshihara 8 tomes (série complète) disponibles au Japon chez 6 tomes (en cours de parution) disponibles en France chez Générations Comics (Panini)