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MokiDoki!!!
6 novembre 2006

Host Club ~ Le lycée de la séduction

Vous aussi vous trouvez que ce titre est pourri? Je vois pas d'où vient ce délire de "lycée de la séduction" en français, parce qu le titre japonais est "Ôran Kôkô Hosutobu", autrement dit un truc plus près de "Club d'hôtes du lycée Ôran". Mais bon. On fait avec et on passe à la suite. Ce message est mon premier concernant un shôjô (Al est pas là pour une semaaaaine, je fais ce que je veux sur ce blog, mouaahahahahahahahahahaha!!!! *rire sardonique*), et pour le coup, c'est un VRAI shôjô. Je veux dire, un shôjô avec des grands yeux, des étoiles, des petites fleurs, plein de beaux garçons, une couverture rose (enfin, pour l'édition française, du moins), bref, du kawaii à toute épreuve. Comme je les aime. Même si certains (et je ne vise personne...) aimeraient que mon insistance à ne regarder que des anime de cet acabit se calme un peu... Enfin bref, pour commencer (après les digressions d'usage, s'entend), le résumé: Haruhi Fujioka est élève au lycée Ôran (Cerisiers et Orchidées en français... je suppose, mais n'ai pas vérifié, que ce sont les deux kanjis composant le mot Ôran qui ont été traduits; ce qui, du moins, serait logique). Son très bon niveau scolaire lui a permis d'obtenir une bourse pour entrer dans cet établissement... luxueux. Et hors de prix. Ne comptant parmi ses rangs que la descendance des plus grandes, prestigieuses, et riches familles du Japon (ah oui... et Haruhi, donc). ouran2Seulement voilà. À Ôran, les bibliothèques sont plus utilisées pour prendre le thé et papoter que pour y travailler. Au grand dam de Haruhi qui recherche un endroit tranquille pour étudier. C'est alors qu'entrant dans une salle de musique, semblant être le seul endroit calme des alentours, elle fait la connaissance du Host Club, dont ladite salle est le... disons QG. Le Host Club... Tamaki Suô, Kyôya Ôtori, Mitsukuni Haninozuka, Takashi Morinozuka, Hikaru Hitachiin et Kaoru Hitachiin. 6 beaux garçons, charmants et charmeurs, utilisant leur temps libre à tenir compagnie aux jeunes filles du lycée. Mené par Tamaki et géré (financièrement notamment...) par Kyôya. Evidemmet, Haruhi, cheveux courts en bataille, vieux pull et jean (l'uniforme étant hors de prix...), n'est pas tellement leur clientèle habituelle. D'ailleurs, ce n'est pas le propos de son intrusion. Seulement voilà, par maladresse, Haruhi casse un vase très précieux appartenant au club. Il lui faudra donc travailler pour le club afin de rembourser sa dette. Voilà donc Haruhi au service du club, au rang de "toutou". La montée en grade arrivera vite quand Tamaki et les autres se rendront compte que sous des vêtements pas très présentables, une coiffure... décoiffée et des lunettes énormes se cache un visage d'ange. Un relooking, et Haruhi est officiellement membre du Host Club en tant qu'hôte. Seulement voilà... ils ne tarderont pas à se rendre compte non plus... que Haruhi est une fille. Ouran_Koukou_Host_Club_2006_Calendar_2La trame de Host Club est somme toute assez simple (comme un certain nombre de shôjô, me direz-vous). Haruhi devient hôte contre son gré (malgré qu'elle soit une fille) pour rembourser sa dette, apprend à connaître les membres du club, et les petites histoires qui constituent le manga nous permettent d'observer la façon dont leurs relations évoluent. Par ailleurs, il semblerait que l'auteur aime manipuler les clichés en tous genres, les extrêmiser, les pulvériser, bref, les rendre d'autant plus hilarants. Je m'explique: non seulement les héros obéissent tous à certains stéréotypes, mais surtout, ceux-ci en jouent laaaaaargement afin de séduire ces demoiselles. Prenons par exemple Hani, petit blondinet adorable, qui aime les fleurs, les gâteaux, et son lapin en peluche, appelle tout le monde en utilisant le suffixe "chan" (du moins, dans la version japonaise), utilisé globalement pour les enfants, fait la sieste, ou encore nage avec une bouée "parce que c'est plus mignon". Le "sugar boy" parfait, à faire craquer les filles d'overdose de kawaii. Ou encore les jumeaux Hitachiin, qui, pendant leurs heures de travail, en rajoutent une couche monumentale sur l'amour fraternel qui les unit, à grands coups de poses ambigues et de propos à la limite de l'inceste. Ou Renge, l'otaku fan de beaux gosses se tombant dans les bras et de cosplay, qui ne semble avoir d'autre rôle que de faire mourir le lecteur de rire. Le clivage riches/gens normaux est le plus flagrant et le plus hilarant, puisque loin de mépriser les gens moins riches, cette joyeuse bande de crétins sont fascinés par l'existence même du café instantané ou de la piscine gonflable, face à une Haruhi complètement blasée devant un intérêt aussi... inintéressant. Un autre style de clichés revient régulièrement; appelons ça le syndrôme carte postale. L'auteur semble aimer par dessus tout les déguisements, et le club s'en retrouve très régulièrement affublé, tout comme la décoration de la salle de musique. Rappelons que ces messieurs n'ont pas les moyens du commun des mortels, mais largement de quoi importer des plantes tropicales jusqu'au lycée afin de le faire ressembler à une forêt luxuriante. Avec ces changements soignés jusqu'au détail, on n'est pas loin de la carte postale. Et au contraire, Haruhi, voguant à contre courant de la tendance nunuche de l'héroïne de manga classique, souvent complètement blasée, complètement indifférente à tous ces beaux garçons autour d'elle, se contrefichant de ressembler à un garçon ou à une fille. Une chose principalement me rebute (oui oui) à la lecture de ce manga: son apparence. Plus précisément, sa mise en page. Ou, plus précisément encore, son absence de mise en page. Comme dans nombre de shôjô, les dessins débordent de partout, les petites notes fleurissent dans les coins encore libres après une invasion de dessins, et il en devient parfois difficile à lire. L'adaptation en français n'est pas tellement géniale non plus (ne serait-ce que le titre...) mais je suppose qu'il faut s'adapter aux lecteurs... ou que le public s'habitue aux traducteurs, qui sait. Notons quand même que le petit jeu de mots de la version originale concernant le nom de Hani n'a pas été retranscrit: jouant sur la sonorité du mot en japonais, il est en effet surnommé Honey (comme sur l'illustration au dessus...), normal pour un "sugar boy". Hehe. Je n'ai pas énormément de commentaires à faire sur l'histoire en elle-même. Si la situation et les relations entre les personnages évoluent au cours du manga, il en reste qu'il est composé d'histoires ayant plus ou moins rapidement une conclusion, plus ou moins rigolotes, et plus ou moins intéressantes... certains chapitres ne sont pas d'une grande utilité, mais carrément marrants (voir l'épisode de la carie de Hani...), d'autres presque trop sérieux. Notamment lorsqu'ils sont centrés sur les jumeaux et leur vie avant le club. J'avoue ne pas trouver ces flash-backs tellement intéressants, et surtout un peu longs vis-à-vis de l'avancement de l'histoire. Ils ont quand même leur utilité, dans le sens où Host Club n'est pas seulement un manga bordélique et rigolo comme j'ai tendance à l'expliquer depuis un moment maintenant. Chaque personnage, notamment, n'a pas une famille idéale, que sa soit Haruhi qui a perdu sa mère très jeune, ou Tamaki, fils illégitime. Les flashs backs sont vraisemblablement là pour accentuer l'évolution des personnages et l'effet bénéfique qu'a le club sur chacun. Certains chapitres sont également centrés sur des personnages extérieurs au club, auxquels celui-ci vient en aide (ou pas, d'ailleurs...). Globalement, ce ne sont pas les plus intéressants non plus. Non, vraiment, je continue à penser que le plus sympa dans ce manga reste les chapitres consacrés aux activités du club (notamment la sortie "les beaux gosses ultra riches découvrent un supermarché normal"). tama_bearRésumons-nous : beaucoup de romantisme charmeur, un peu de romantisme sincère mais qui n'avance pas vite (et c'est pa l'important), plein de déguisements, de situations cocasses, de beaux garçons. Mais une lecture un peu difficile du fait de pages régulièrement ultra-chargées. Un manga hilarant et qui se prend pas au sérieux.

Host Club ~ le lycée de la séduction HATORI Bisco disponible chez Panini Comics (4 volumes sortis à ce jour)

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